Silencieuse faute de modes d’expression à sa disposition, circonscrite dans le confinement, bloquée par le discours ambiant des solidarités retrouvées de la France inventive, inaudible face à la reconnaissance consensuelle auprès des personnels soignants qui remplit les balcons des immeubles de 20H 05 et valorise les invisibles face au temps de deuil dans les familles interdites de cimetières.

Elle se prépare, s’enfle de bataillons entiers de victimes de la crise sanitaire mis à la rue faute de pouvoir survivre dans leurs métiers. Interdit de séjour. Exclus pour faute de sociabilité, de convivialité, pour avoir comme métier de donner du plaisir, d’offrir des émotions, du réconfort les mêmes qui face au terrorisme symbolisaient la résistance à l’obscurantisme, la France des terrasses de café, la France des festivals, la France des rassemblements culturels, la France des rues foisonnantes meurt en cadence.


La France des indépendants, des TPI ferme boutique.
Les droits au bail vont baisser, les concentrations se multiplier.
Heureusement le spectacle du foot va reprendre mais les jeux sans le pain.

Pas sûr que cela suffise.

Un commentaire sur “La colère gronde.

  1. Jean Louis bonsoir,

    Ne possédant pas ta plume il est toujours très agréable lire les articles écrits par des « agiles du verbe et du mot » ….
    Oui, les jeux sans le pain…..ça risque d’être un peu court…
    A bientot
    Jean Rostaing

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