De fait « la carte n’est pas le territoire ». Il n’est que perception de la réalité, en ce sens le rapport à l’entreprise, aux évolutions ou mutations technologiques, a été filtré par 6 lectures différentes, 6 générations aux comportements spécifiques dont le décodage offre les clés de compréhensions des leviers de motivations qui les caractérisent.

Ces 6 générations sont régulièrement nommées

« La silencieuse » née avant 1945

Les « Baby-boomers » nés entre 1946 et1964

Les X nés entre 1965 et1980

Les Y ou les « Why » nés entre1981 et 1996

Les Z nés en 1997 et 2012

Les « Alpha » entre 2013 et 2020

Autrement dit, dans l’entreprise une cohabitation (d’au moins 4 générations) forcée entre des formes de management :
– Hiérarchique inscrit dans la verticalité, la centralisation des pouvoirs, l’accès au management par l’expertise,
– Participatif avec cette promesse d’une responsabilité co-construite , une autonomie de décision dans le local dans le respect du global,
– Collaboratif avec son intelligence collective nourrie d’horizontalité,
qui « oblige » à  parler 3 langues dont deux au moins ne sont pas maternelles.

Cette adaptabilité réclame beaucoup de souplesse, voire d’agilité comme préconisée par les consultants en organisation, à l’image du parrainage inversé comme nouveau standard des pratiques d’intégrations.

Hier encore les nouveaux entrants étaient accueillis, parrainés par les anciens pour transmettre leur expérience légitimée par leur ancienneté dans le poste et l’entreprise.

Aujourd’hui mieux vaut laisser le soin aux nouvelles générations de « tutorer » les plus anciens dans la logique et la pratique d’une communication numérique digitalisée et active sur les plateformes et autres applications. Ça tombe bien c’est leur première langue et en plus ils sont pressés.

Il en va de même avec le sentiment d’appartenance en perdition dans la génération Z qui si elle demeure impliquée au travail suppose d’en accepter les formes nouvelles : jeux vidéo sur le lieu et le temps de travail en présentiel et dossier traité à la maison sur le coup de 3H du matin à rendre pour le matin 9H dans le format attendu et la qualité requise.

La généralisation du type de comportements par générations reste discutable. Il y a de fait, peu de points communs au même âge entre les relations à l’entreprise d’un.e étudiant.e de science Pô Paris et d’un.e jeune détenteur.trice d’un Bac pro à Guéret.

Il n’en demeure pas moins que l’appropriation des technologies nouvelles de communication et les réflexes de pratiques qu’elles induisent se décode très clairement par son usage générationnel.

Entre feuilleton à passage unique sur une chaine unique en noir et blanc et les milliers de séries disponibles sur des dizaines de plateformes, entre « Thierry la Fronde » et « Game of Thrones » la rupture n’est pas seulement technologique elle est culturelle et clivante.

Elle dit notre rapport à la « consommation » d’informations et son usage. En cela la sociologie intergénérationnelle est éclairante et offre des grilles de lecture à partager pour un dialogue respectueux des différences et sans jugement.

« C’est ouf ce truc !!! »

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